Jeûner pour prévenir et survivre au cancer

Le jeûne prévient et combat le cancer chez la souris

On sait déjà que le jeûne prévient le cancer chez la souris. On l’a vu dans plusieurs études scientifiques. Par exemple, dans une étude, des souris qui jeûnaient 1 jour sur 2 ont eu 33 % moins de cancer que les autres. Dans une autre étude (toujours chez la souris), le jeûne a été aussi efficace que la chimiothérapie pour retarder la progression du cancer. Ces résultats sont encourageants. Ils donnent espoir qu’on puisse, un jour, se protéger du cancer en jeûnant. Mais pour l’instant, quelles preuves a-t-on que le jeûne prévient le cancer chez l’humain?

Un environnement hormonal protecteur

On a des preuves indirectes que le jeûne prévient le cancer chez l’humain. Le jeûne crée une sorte de «d’environnement hormonal protecteur». Il baisse les niveaux d’insulin-like growth factor-1 (IGF-1), d’insuline et de glucose, tout en augmentant les niveaux d’insulin-like growth factor-binding protein 1 (IGFBP1) et de corps cétoniques. Par ailleurs, quand on jeûne, les cellules normales «ralentissent» pour se protéger, alors que les cellules cancéreuses ne le font pas, ce qui les rendraient plus vulnérables (les chercheurs appellent ce phénomène la «differential stress resistance»). Bref, on pense que tout cela réduirait notre risque d’avoir le cancer.

Le jeûne réduit les effets secondaires de la chimiothérapie chez l’humain

On a aussi des preuves que le jeûne est sécuritaire et qu’il peut réduire les effets secondaires de la chimiothérapie. Ces résultats ont été obtenus dans une petite étude sur 10 patients atteints du cancer. Ils ont jeûné durant 2 à 5 jours avant de recevoir leur chimio. Ensuite, ils ont dit être moins fatigués, se sentir moins faible et avoir moins de problèmes de digestion que d’habitude après leur traitement.

Récemment, des résultats similaires ont été obtenus dans une étude sur 13 femmes atteintes du cancer du sein. Dans cette étude, 7 femmes choisies au hasard ont jeûné durant 24 heures avant leur traitement de chimio. Elles ont mieux toléré la chimio (moins de toxicité pour leur foie et moins de dommage à l’ADN de leurs cellules mononucléées sanguines périphériques – comme les lymphocytes et les monocytes, des cellules importantes du système immunitaire).

Plus récemment, https://bmccancer.biomedcentral.com/articles/10.1186/s12885-015-1663-5

https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC2815756/

https://bmccancer.biomedcentral.com/articles/10.1186/s12885-016-2370-6

Dans l’ensemble, ces résultats sont encourageants. Ils nous laissent croire que le jeûne pourrait, éventuellement, faire partie d’une approche globale de prévention et de traitement du cancer. D’autres études devront préciser son rôle exact et ses modalités d’application.

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